Notre centre ophtalmologique est spécialisé dans la chirurgie des yeux et les opérations laser. Nos ophtalmologistes sont en mesure de vous accompagner dans le diagnostic, le traitement ou le suivi d’un glaucome sur le nerf optique. 

Qu’est-ce qu’un glaucome ?  

Le glaucome se définit comme une atteinte du nerf optique, progressive et définitive, causée le plus souvent par une tension oculaire trop élevée. Cela se traduit par un rétrécissement du champ visuel non perceptible par le patient à un stade débutant.

Plusieurs formes de glaucome existent :

  • Le glaucome chronique à angle ouvert : le plus fréquent et celui qui correspond le mieux à la définition.
  • Le glaucome aigu (à angle fermé) : il est rare et touche les plus de 50 ans. Il est très douloureux.
  • Le glaucome à pression normale : la tension oculaire semble normale lors de l’examen mais le nerf optique est toutefois aminci
  • Le glaucome exfoliatif ou pigmentaire : le glaucome est dû à des dépôts qui encombrent l’orifice d’évacuation de l’humeur aqueuse.
  • Le glaucome secondaire à la prise de cortisone : il est sournois et est causé par la prise de corticoïdes (locaux ou généraux)

L’hypertonie oculaire correspond à la présence d’une tension oculaire élevée sans signe de dégradation du nerf optique. En fonction du contexte, elle est soit simplement surveillée, soit traitée pour éviter l’évolution vers un authentique glaucome.

Pour plus de simplicité, seuls seront décrit le glaucome chronique à angle ouvert, car c’est le plus fréquent et le glaucome à angle fermé, car c’est le plus urgent.

Glaucome chronique à angle ouvert GCAO : définition, repérage et traitements

C’est le plus fréquent et le plus sournois. Il toucherait plus d’1 million de français. C’est le 1ère cause de cécité dans nos pays développés.

Sur le plan anatomique : c’est la conséquence d’un déséquilibre entre les entrées et les sorties des fluides intraoculaires. L’humeur aqueuse est fabriquée par les corps ciliaires et est ensuite éliminée dans un canal appelé trabéculum. Or cette élimination ne peut plus se faire correctement, l’humeur aqueuse s’accumule dans la chambre antérieure de l’œil et la tension augmente. Le nerf optique s’amincit et s’abîme induisant un rétrécissement du champ visuel.

Qui est touché ? Quels sont les facteurs de risques ?

Dans la plupart des cas, on retrouve ces caractéristiques de risques chez les patients atteints d’un glaucome chronique à angle ouvert :

  • Antécédents personnels : diabète, hypercholesterolémie, fluctuation de la tension artérielle, syndrome d’apnée du soleil
  • Antécédents familiaux de glaucome
  • Myopie
  • Age >40 ans
  • Ethnie : patient mélanoderme
  • Prise de corticoïdes

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Malheureusement aucun. Les yeux ne sont pas douloureux, il n’y a pas de baisse de vision, les yeux ne sont pas rouges. Le GCAO est une maladie chronique asymptomatique : le champ visuel se rétrécit progressivement, insidieusement sans que vous ne le remarquiez.

A un stade très évolué, le champ visuel est très réduit : vous voyez dans un « trou de serrure », puis l’acuité visuelle diminue.

Le GCAO ne peut être dépisté que par la prise de tension oculaire chez un ophtalmologue lors d’une consultation.

Comment se passe la consultation au centre VOIR ?

Dans un premier temps, vous serez interrogés par nos assistants, les orthoptistes/optométristes qui mesureront votre vision.  

Enfin des examens complémentaires nécessaires au diagnostic seront pratiqués tels qu’une photographie du fond d’œil, une pachymétrie (= mesure de l’épaisseur de la cornée), et une OCT (= tomographie par cohérence optique) du nerf optique.

En fonction du contexte, des collyres vous seront instillés pour permettre au médecin de faire le fond d’œil soit au cours de la première consultation, soit lors de votre suivi.

Ces collyres vont dilater vos pupilles donc prévoyez d’être accompagné.

L’OCT est un examen non invasif : il est indolore et dure 5 minutes. Il est fait sur place.

Pour schématiser c’est un « scanner » du nerf optique qui en détaille les différentes couches.

Il confirme le diagnostic et permettra de suivre l’atteinte anatomique.

C’est un examen incontournable dans le suivi.

La dernière étape consistera à voir le médecin qui mesurera votre tension oculaire, examinera le fond d’œil et analysera les clichés de l’OCT. Une analyse du creusement du nerf optique (excavation) sera notée et évaluée à chaque consultation.

Un champ visuel sera prescrit pour le suivi. C’est un examen qui cartographie votre champ de vision et donc qui évalue la fonction du nerf optique.

L’évolution et le traitement du GCAO

Non traité, le glaucome évolue vers la cécité. Heureusement, les traitements actuels permettent une stabilisation de la maladie. 

En première intention, la prescription d’un collyre hypotonisant peut suffire. Le traitement est à vie. En cas d’insuffisance d’efficacité, une association de plusieurs collyres pourra être nécessaire. 

L’opération laser du glaucome (SLT : selective laser trabeculoplasty) est une autre option thérapeutique : elle est proposée soit en première intention, soit en association avec les collyres. Elle se pratique au cabinet après anesthésie locale, à l’aide d’une loupe, en 1 ou 2 séances par œil. Son efficacité n’est pas systématique et s’évalue 1 à 3 mois après les séances.

Société Française d'Ophtalmologie (SFO)

 

La chirurgie du glaucome (sclérectomie non perforante ou trabéculectomie) est la dernière option après échec des collyres et du laser. Elle consiste à créer une « issue de secours » pour permettre à l’humeur aqueuse de ne pas s’accumuler dans l’œil. 

Société Française d'Ophtalmologie (SFO)

Point important

Le glaucome est une pathologie chronique qui nécessite un suivi à vie, tous les 4 à 6 mois en début de maladie. Les dégradations du nerf optique survenues avant le diagnostic sont définitives. C’est pourquoi la compliance au traitement est primordiale afin de stabiliser la maladie et empêcher le champ visuel de se détériorer.

Le glaucome aigu par fermeture de l’angle

C’est une urgence thérapeutique. Il s’oppose sur tous les points au glaucome chronique. Le principe est le même : l’humeur aqueuse n’arrive pas à s’évacuer car l’angle formé par l’iris et la cornée est fermé.

Qui est touché ? Quels sont les facteurs de risques ?

Les patients hypermétropes ont un œil plus court que la normal. 

Lorsqu’ils sont soumis à des facteurs déclenchants tels que le stress, l’obscurité ou certains médicaments, ils sont à risque de glaucome aigu.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Le glaucome aigu est bruyant : il est très douloureux, l’œil est rouge, la pupille dilatée.

La douleur est très intense et peut déclencher des nausées et des vomissements.

Comment se passe la consultation au centre VOIR ?

Le bilan réalisé est plus minimaliste que pour le GCAO. Dans un premier temps, une mesure de la tension intraoculaire, une gonioscopie et un fond d’œil sans dilater la pupille sera recommandé. Dans un 2ème temps, après la phase douloureuse, l’OCT et le champ visuel pourront être effectués.

L’évolution et le traitement

En urgence, il faut abaisser la tension qui peut avoisiner 60mmHg. Une hospitalisation est souvent nécessaire. Des hypotonisants tels que le Mannitol ®ou le Diamox® en perfusion ou comprimés, de la pilocarpine en collyre seront prescrits. 

Dès que la situation le permettra, une iridotomie laser (trou dans l’iris) sera effectuée pour empêcher les récidives et ceci de façon bilatérale. Ce « trou dans l’iris » permettra à l’humeur aqueuse de sortir de la chambre postérieure de l’œil et diminuera la tension. Une chirurgie de la cataracte pourra aussi être proposée pour faciliter l’évacuation des fluides et diminuer le volume dans l’œil.

Société Française d'Ophtalmologie (SFO)

FAQ sur le glaucome du nerf optique

Quelle est la tension normale d’un œil ?

On dit classiquement qu’elle doit être inférieure à 21 mmHg. En fait, ce chiffre est à nuancer, en fonction de l’épaisseur de la cornée (pachymétrie), de l’aspect du fond d’œil et des autre facteurs de risque de glaucome du patient. La pression cible est à évaluer par votre ophtalmologiste en fonction de tous ces paramètres.

J’ai un glaucome, puis-je devenir aveugle ?

Clairement OUI si vous ne faites rien. Heureusement, les traitements disponibles permettent une stabilisation de la maladie à condition d’être bien observant.

Mon œil me brûle, je pense que j’ai de la tension.

Les brûlures oculaires ne sont pas un signe de tension élevée. Elles peuvent correspondre à un problème de sécheresse oculaire ou d'intolérance aux collyres donnés pour traiter le glaucome. Un traitement lubrifiant sera prescrit ou un changement de traitement du glaucome pourra être envisagé.