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LES COMPLICATIONS OCULAIRES DU DIABETE
La rétinopathie diabétique
Au stade débutant de la rétinopathie diabétique, seule une surveillance annuelle est préconisée sans traitement oculaire spécifique.
L’équilibre du diabète et des autres facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, cholestérol, triglycérides) est primordial pour limiter son évolution.
L’évolution de la maladie est jugée par les examens du fond d’œil.
A un stade évolué, un traitement par photocoagulation au laser doit être initié.
Ce traitement vise à « brûler » les zones malades (ischémiques) de la rétine périphérique.
Ce traitement n’améliore pas la vision, ni la rétinopathie.
Il a pour but d’éviter la survenue de complications oculaires liées au diabète.
L’œdème maculaire
La survenue d’un oedème maculaire entraîne une baisse de vision importante si aucun traitement n’est instauré. Différents traitements sont possibles, seul ou en association :
- Les injections intraoculaires (anti-VEGF ou Corticoïdes) en cas d’œdème maculaire diffus. Ces injections sont répétées selon un schéma adapté à chaque patient.
- Le laser si l’œdème maculaire est localisé (rarement réalisable).
- La chirurgie en cas d’œdème maculaire avec une composante tractionnelle.
- La chirurgie est souvent indispensable en cas de complications.
MEMBRANE ÉPIMACULAIRE OU MEMBRANE ÉPIRÉTINIENNE (MER)
La membrane épi-rétinienne est une fine couche cellulaire (moins de 12 microns) qui tapisse la rétine au niveau de la macula.
La macula est la zone de vision centrale de la rétine la plus discriminante, permettant la vision la plus fine. La moindre altération de cette zone entraîne les symptômes maculaires suivants :
- une déformation des lignes (métamorphopsies)
- une vision déformée (micropsies ou macropsies)
- une tache sombre centrale (scotome)
- une baisse de vision
Au début, le patient peut ne ressentir aucun symptôme ni trouble.
Cette membrane survient le plus souvent de façon spontanée (80% des cas) et touche environ 10% de la population après 60 ans.
En évoluant, la membrane se contracte et entraîne une traction qui déforme la rétine sous-jacente entrainant l’apparition des symptômes.
Le traitement de la membrane épi-rétinienne est exclusivement chirurgicale.
L'intervention consiste à enlever la membrane en la « pelant » avec une pince.
Qu’elle soit réalisée sous anesthésie générale ou locale, la chirurgie se pratique le plus souvent en ambulatoire. Elle est généralement indolore.
La récupération visuelle est progressive avec une diminution des déformations puis une amélioration de l’acuité visuelle sur plusieurs mois.
TROU MACULAIRE
Le trou maculaire est une déhiscence rétinienne au niveau de la macula responsable d’une baisse d’acuité visuelle. La macula est la zone de vision centrale de la rétine la plus discriminante, permettant la vision la plus fine.
Un trou maculaire apparaît généralement après 60 ans. Il s’agit d’une complication liée au décollement postérieur du vitré qui est un phénomène de vieillissement naturel de l’œil, normalement bénin.
Il peut également survenir chez des patients plus jeunes présentant une forte myopie ou après un traumatisme.
Les symptômes augmentant avec la taille du trou sont ceux d’un syndrome maculaire (cf membrane épi-rétinienne)
En l’absence de chirurgie, les altérations des photorécepteurs au niveau de la macula peuvent être définitives et entraîner une baisse de vision séquellaire.
Le traitement est exclusivement chirurgical.
Pour un trou de petite taille (moins de 250 μm), une surveillance peut être proposée initialement car il existe une possibilité de fermeture spontanée du trou.
Pour les trous de plus grande taille, la chirurgie se pratique généralement en ambulatoire, sous anesthésie générale ou locale. Le but est d’obtenir la fermeture du trou maculaire.
Les résultats de cette chirurgie sont satisfaisants dans la très grande majorité des cas (fermeture des trou dans plus de 90% des cas) avec une récupération fonctionnelle très satisfaisante.