La sécheresse oculaire est une maladie des larmes et de la surface des yeux aux causes multiples et entraînant souvent inflammation chronique. Les yeux secs sont la deuxième cause de consultation en ophtalmologie.
Si ce phénomène de sécheresse des yeux est très souvent lié au vieillissement, il peut toucher tous les âges.
Le traitement de l’œil sec repose sur les collyres, les soins des paupières, le changement des habitudes de vie, et la lumière pulsée réalisé au Centre VOIR.
C'est quoi la sécheresse oculaire ?
La sécheresse oculaire est une anomalie des larmes et de la surface oculaire. Elle engendre des symptômes d’inconfort et de flou visuel.
Le film lacrymal a un rôle très important pour la protection des yeux et pour la vision.
Il est composé de 3 couches :
- Une couche muqueuse (profonde) : Elle permet la diffusion du film lacrymal sur la cornée,
- Une couche aqueuse : sécrétée par les glandes lacrymales. Elle nourrit et protège la cornée,
- Une couche lipidique (superficielle) : sécrétée par les glandes de Meibomius qui sont présentent dans les paupières. Les glandes de Meibomius produisent une substance huileuse, le meibum, qui lutte contre l’évaporation des larmes.
La sécheresse oculaire peut donc être :
- une sécheresse aqueuse liée à une insuffisance de production lacrymale, il n’y a pas assez de larmes,
- une sécheresse lipidique, La quantité de larmes est normale mais il y a une évaporation excessive du film lacrymal,
- Les deux formes coexistent le plus souvent.
Plusieurs maladies peuvent être responsables d’une insuffisance lacrymale mais le plus souvent, la sécheresse est secondaire à un excès d’évaporation causée par un blocage des glandes de Meibomius. On parle alors de dysfonctionnement des glandes de Meibomius ou DGM.
Il existe 4 stades, le stade 4 étant le plus grave avec une disparition complète des glandes.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes de sécheresse oculaire sont souvent non spécifiques et très variés.
- Il existe un inconfort, une gêne (brûlure, sensation de grains de sables et de corps étranger) voir une douleur,
- Les yeux peuvent être plus ou moins rouge et les paupières irritées. Il existe parfois des secrétions et des douleurs le matin au réveil avec les yeux collés,
- La vision peut être flou et fluctuante. Souvent les patients ont l’impression que la vision se trouble rapidement lors de la lecture ou des écrans,
- Il peut exister également une photophobie : le soleil et les lumières artificielles sont désagréables,
- Paradoxalement, les patients ont parfois l’impression d’avoir trop de larmes. Le larmoiement est un symptôme fréquent, il est en fait une réponse compensatoire de l’œil à l’évaporation trop rapide des larmes dans les sécheresses lipidiques.
Les symptômes ressentis par le patient sont souvent peu corrélés à la sévérité de la maladie.
Causes et facteurs de risque
En cas de déficit quantitatif (pas assez de larmes) les causes sont :
- L’âge et les modifications hormonales (ménopause et andropause) : la production de larmes diminue,
- Certains médicaments (antidépresseurs hormonothérapie),
- Les maladies systémiques (diabète, troubles thyroïdiens),
- Certaines maladies auto-immune (Maladie de Gougerot-Sjögren).
La plupart du temps il s’agit aussi d’un déficit qualitatif (sécheresse évaporative) due à :
- L’usage prolongé des écrans +++++ (télévision, ordinateurs, tablettes et smartphones),
- Le port excessif de lentilles de contact,
- Le chauffage et la climatisation,
- Le vent et le froid sec,
- Certaines pathologies dermatologiques (acné rosacée, couperose),
- Certains traitements anti acnéiques.
Comment détecter une sécheresse oculaire ?
Lors de la consultation avec votre médecin ophtalmologique, Une sécheresse sera systématiquement recherchée par l’interrogatoire ainsi que l’examen des paupières et du film lacrymal.
En cas d’anomalie, un bilan plus poussé pourra être réalisé au centre VOIR avec
- Un interrogatoire précis sur les antécédents généraux et oculaire,
- Un examen de la qualité et la quantité du film lacrymal et de la surface de l’œil à l’aide de tests spécifiques (Fluorescéine, Break up time, test de Schirmer),
- Une meibographie (Lipiview®) : analyse de la fonction des glandes de Meibomius, mesure de la qualité du clignement ainsi que l’épaisseur du film lacrymal,
- Un scanner et une analyse de la surface de l’œil (OCT de l’épithélium cornéen).
Le traitement de la sécheresse oculaire
Les substituts lacrymaux
Le traitement le plus fréquent est l’instillation régulière de larmes artificiels.
Il existe de nombreux produits qui varient en fonction de leur consistance. Il est préférable d’utiliser des larmes artificielles sans conservateur. Le port de lentilles de contact n’empêche pas l’instillation de larmes.
Les traitements anti-inflammatoires
Un traitement anti-inflammatoire locale peut aussi être utilisé pour traiter l’inflammation sous-jacente causée par la sécheresse.
Lorsqu’il n’y pas assez de larmes il est possible de placer des bouchons (ou clous) méatiques : ils sont placés très facilement en consultation et permettent d’empêcher l’évacuation des larmes par le canal lacrymal.
Adoptez les bons réflexes !
Il est essentiel de modifier les mauvaises habitudes de vie.
Si possible éliminez tous les facteurs favorisant l’œil sec :
- Évitez l’air conditionné, humidifiez les pièces de vie (plantes vertes, humidificateurs...),
- Évitez la fumée de tabac,
- Limitez le port de lentilles de contact,
- Faites des pauses devant les écrans : régulièrement pendant quelques minutes, deviez les yeux de votre écran et regardez au loin ou fermez les yeux,
- L’arrêt de médicaments entraînant une sécheresse est à envisager quand cela est possible,
- Mangez des oméga 3 : il faut favoriser une alimentation riche en acides gras oméga 3 qui ont des propriétés anti-inflammatoires et sont essentiels pour la qualité des larmes (poisson gras, avocats, huiles de noix, huiles de lin ...),
- Pensez à faire des exercices de clignements : fermez les yeux sans forcer 3 secondes puis serrez les très fort 3 secondes. Répétez cela 3 fois de suite, plusieurs fois par jour.
L'hygiène des paupières
Il faut drainer les glandes de meibomius. Pour cela, 3 étapes sont indispensables :
- Chauffer : appliquez un masque chauffant (La chaleur permettra de fluidifier le contenu huileux anormalement solide qui bloque les glandes de Meibomius),
- Drainer les glandes de Meibomius : en réalisant des séries de clignement forcé sous le masque,
- Nettoyer le bord des paupières : avec un produit stérile ou une lotion prévue à cette effet (compresses nettoyantes ou oculaires) pour retirer toutes les impuretés.
La Lumière pulsée : L'EYE-LIGHT ®
La solution à la sécheresse oculaire.
Elle permet de réaliser le traitement des pathologies de la surface oculaire grâce à la lumière pulsée et la photobiomodulation.
Cette technologie innovante permet de stimuler les glandes de Meibomius, d’améliorer la qualité des larmes et également d’enrayer l’inflammation chronique des yeux.
C’est la combinaison de 2 technologies pour un résultat optimal :
IPL/OPE (Optimal Power Energy)
Lumière polychromatique + Impulsion thermique
Stimulation des neurotransmetteurs = Augmentation de la contraction des glandes de Meibomius et de leurs sécrétions.
LIGHT MODULATION® / LLLT (Low Level Light Therapy)
Stimulation en lumière rouge
Production de chaleur endogène sur les paupières inférieures et supérieures + Stimulation du métabolisme cellulaire (ATP) = Facilite le flux et la sécrétion des glandes de Meibomius.
Il est nécessaire de faire 3 séances à une quinzaine de jour d’intervalle.
Celles-ci sont réalisées au Centre VOIR et durent moins de 30 minutes.
Un confort immédiat est constaté.
Ce traitement est possible uniquement pour les stades DGM de 1 à 3.
En cas de stade 4 avec une atteinte douloureuse de la surface et de la cornée, la solution ultime est l’adaptation au cabinet de lentilles spéciales fabriquées sur mesure pour protéger la surface de l’œil. Ces lentilles englobent la surface de l’œil sans jamais toucher la cornée et permettent une protection continue.